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Radis Jacob
22 avril 2022

Le véganisme : Est-ce vraiment bon pour l’environnement ?

           Lorsque l’on veut devenir végan ou végétarien, c’est souvent un choix influencé par différents facteurs : la maltraitance animale, le respect de l’environnement et le développement durable. C’est vrai qu’entre les gaz à  effet de serre dégagées par les bétails en plus des consommations d’eau qui sont astronomiques, le bilan écologique de la viande n’est pas fructueux.

Depuis plusieurs années, le régime végan est souvent présenté comme la meilleure alternative. Pourtant, une série d’études récentes mettent en doute ces affirmations. Le régime végan ne serait en fait pas le plus écologique, ni celui qui permettrait de développer une agriculture écologique et résiliente.

Existerait-il des alternatives plus écologiques, avec des modèles agricoles plus performants sur le sujet ? Nous allons vous répondre. 

 

 

Un régime qui part pourtant sur une bonne lancée...

 

On commence à comprendre que la consommation d’eau et le rejet de CO2 est souvent multiplié de trois jusqu’à dix fois pour l’élevage de bétail. Voici quelques exemples assez clairs : Pour produire 1kg de seigle, on emmétra 0,8 kg de CO2 pour 3 fois plus pour 1kg de poulet, 1kg de blé équivaut à 1800 litres d’eau consommé, c’est dix fois plus pour 1kg de bovins. Jusque-là, nous pouvons dire qu’être végan est quelque chose de sensé. On peut donc logiquement penser qu’en supprimant purement et simplement les produits d’origine animale, on réduirait significativement l’empreinte environnementale de notre alimentation. Nous pouvons même aller jusqu’à dire qu’une étude britannique a fait un constat, en moyenne, une diète végan serait plus écologique en théorie (2.9 kg de CO2 par jour pour le régime végan contre 7.2 kg pour un régime riche en viande). Sauf que, dans les faits, les choses ne sont pas si simples.

Il faut savoir, car on fait rarement attention mais, les études qui sont menées, comme l’exemple du CO2 entre seigle et poulet sont en réalité que le fruit d’une seule étude, avec un protocole spécifique et des hypothèses particulières. De même pour l’exemple du bœuf avec ses 22kg de C02 émis. Ce n’est qu’une seule étude sur un seul élevage. Sachez qu’il existe des bœufs élevés partiellement en pâturage ensemencé en Uruguay, on descends à environ 10 kg de CO2 par kg de viande sans os. Certaines études ont même montré qu’il est possible de produire du bœuf zéro émission grâce à des systèmes d’élevage en pâturage permanent spécifiques, l’action des ruminants contribuant à stocker du carbone dans le sol. Il faut donc savoir que les études ne sont jamais les mêmes avec des chiffres qui varient plus que souvent. On ne peut donc pas dire simplement, sur la base d’une étude ou de plusieurs avec des protocoles différents, que tous les produits animaux sont plus polluants que les produits végétaux.

 

 

 

mais qui finalement serait surcoté ?

 

Au fur et à mesure que la recherche scientifique avance sur le sujet, on s’aperçoit que certains aliments sont en fait plus écolo que l’on ne le croyait. D’après une récente analyse menée sur l’impact environnemental des productions alimentaires, nous montre que les produits les plus écologiques ne sont pas les végétaux… mais les produits issus de la pêche de petits poissons, mollusques et crustacés.

 

Mais comment c’est possible ? Il faut savoir que les stocks de petits poissons pélagiques se reproduisent très vite sans intervention ou ressource humaine (à condition qu’on leur laisse le temps de se renouveler) et les élevages de mollusques ne nécessitent ni ressources, ni énergie, ni pesticides, ni sol agricole, contrairement aux productions végétales ou à l’élevage terrestre. Le saumon d’élevage, s’il est mené dans de bonnes conditions, a un impact écologique très faible. Une alimentation 100% végétale n’est donc pas forcément le choix plus écologique, car il existe des productions d’origine animale qui sont parfois tout à fait écologiques, si ce n’est plus que certains aliments végétaux.

En fait, le problème de l’impact écologique de notre alimentation regroupe surtout un enjeu de choix, c’est le mode de production de ce que l’on mange qui affecte l’impact de notre alimentation. Une diète végan où l’on va essentiellement se nourrir de riz, quinoa, avocats qui seront pour la majorité importés, sera beaucoup plus polluante qu’un régime omnivore avec une consommation modérée de viande, œufs, produits laitiers (locaux), issues d’élevage respectueux de l’environnement. Oui c’est vrai que le riz ou le quinoa a peut-être besoin de moins d’eau, mais on le fait venir de l’autre bout du monde, l’impact revient à être plus négatifs que pour une viande locale.

 

 

 

Finalement, le système alimentaire le plus écologique est avant tout celui qui permet de produire et de consommer de tout, avec modération, et dans le respect de l’environnement. Il est clair qu’il faut réduire notre consommation de viande et de produits d’origine animale et surtout sortir des méthodes d’élevage destructrices actuelles. Mais ce n’est pas non plus le système agricole 100% végétal qui reste la meilleure des solutions pour l’avenir.

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Commentaires
Radis Jacob
  • Le véganisme, de plus en plus de gens en parlent mais qu'est-ce que c'est finalement ? Un mode de consommation bon pour la santé et la planète ou un phénomène de mode très couteux ? Les réponses sont dans ce blog 100% végan.
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